Marilo: Expériences Libertines

Notre première Duck datait alors de plus de six mois et depuis la fin de celle-ci nous avions hâte de la suivante. Non pas que cette soirée au Quai 17 fût merveilleuse pour nous, mais nous avions reconnu dans le groupe des Canards Libertins, des gens qui nous ressemblaient : aimants la fête tout autant que le libertinage, sans se prendre au sérieux. La planète Nous75 avait cette même vision, dommage que les deux groupes ne s’entendent pas. En tout cas, nous, nous les aimions tous et ne voulions pas prendre parti.

La Duck V devait se dérouler au Dream Studio et le club serait privatisé pour la soirée (sous réserve d’un nombre suffisant de Canards bien sûr). Ce club venait d’être repris par un couple de libertins qui comptait bien profiter de cette soirée pour relancer le lieu et effacer son image vieillotte.

Le thème de la soirée était plus facile cette fois : Disco. Nous avions déjà participé à une soirée de ce thème à l’Acanthus et décidions donc d’utiliser les mêmes costumes, nous contentant juste d’ajouter quelques accessoires (une perruque et des lunettes pour ma chérie, une nouvelle perruque pour moi pour remplacer celle qu’on m’avait dérobée). L’animation du site était de plus en plus forte pendant que chacun se préparait pour la soirée et nous consultions les fiches des canards libertins au fur et à mesure de leurs inscriptions afin de bien mémoriser tous les pseudos. L’organisation prenait forme et nous promettions d’être nombreux.

Nous avions décidé de prendre une chambre d’hôtel pour la nuit pour pouvoir profiter à plein de la soirée sans nous préoccuper de l’alcootest. D’habitude, ma chérie a open bar et je suis excessivement sobre, ne prenant aucun risque avec mon permis de conduire. Lors de cette soirée, je pourrai être plus à l’aise, tout en restant bien sûr raisonnable. Abus d’alcool et libertinage ne font jamais bon ménage. Un couple de province a réservé dans le même hôtel que nous et nous nous organisons pour faire le chemin jusqu’au club ensemble.

Le fait de prendre une chambre nous donne d’autres idées coquines pour profiter à plein de celle-ci dès le midi. Nous décidons donc de manger dans le quartier malgré les conseils d’un membre du forum qui nous invite à le rejoindre dans un restaurant du centre de Paris qui à l’air bien sympathique mais qui nous aurait obligé à prendre la voiture. Nous avions sélectionné un petit restau sympa, mais finalement après avoir mis la voiture au parking de l’hôtel, nous jetons notre dévolu sur le premier restaurant venu. Celui-ci a le mérite de proposer une carte attrayante et d’être tout prêt de l’hôtel pour nous éviter de perdre du temps, trop pressés que nous sommes de retrouver la chambre pour notre sieste crapuleuse.

La salle du restaurant est quasiment vide. Une famille finit de déjeuner à deux tables de la nôtre et un couple s’installe derrière moi, alors que nous prenons l’apéritif. Ma chérie remarque particulièrement ce couple. La femme lui jette également un regard appuyé. Marie se penche vers moi pour me dire qu’elle pense que ce couple pourrait être le couple avec qui nous devons nous rendre de l’hôtel au Dream Studio, le soir même. C’est fortement improbable, mais assez drôle de le penser.

Nous passons le déjeuner à parler de la soirée qui s’annonce, à rire sous couvert. Les plats se succèdent, tous plus délicieux les uns que les autres et très raffinés. Très régulièrement, Marie et la femme du couple échangent des regards. Nous sommes de plus en plus coquins dans nos propos, de plus en plus excités par l’omniprésence de ce couple et par la sieste qui nous attend. Nous terminons le repas et payons. Nous nous levons et passons devant le couple pour sortir du restaurant. Un dernier regard échangés entre nous quatre et ils nous lancent un « au revoir et bonne après-midi ». Tous sourires, nous les remercions de leur souhait et les saluons également. Cette fois impossible de sortir de la tête de ma chérie qu’il s’agit du couple avec qui nous avons rendez-vous dans quelques heures dans le hall de l’hôtel.

Nous voilà de retour dans notre chambre. Nous allumons l’ordinateur que nous avons amené et nous connectons au forum du Canard Libertin afin de suivre l’évolution des participants avant le départ de chacun vers le club. Nous nous branchons sur Radio Coquine pour avoir un fond musical « clubbing » à nos ébats qui s’annoncent torrides. Pendant que j’installe l’appareil photo sur le trépied qui va servir ce jour-là de caméra, ma chérie se déshabille langoureusement. Une fois nue, elle s’allonge sur le lit et prend en main le « rabbit » que je viens de lui offrir. Lentement, elle se caresse avec son nouveau jouet et se met à soupirer doucement. Il m’est de plus en plus difficile d’effectuer les réglages de l’appareil pour notre « tournage ». Je me prends à la contempler se masturber, maintenant de façon indécente, je sens l’excitation monter en moi en même temps que mon érection. Elle jouie et cette fois je termine la mise au point très vite pour la rejoindre.

Sous l’œil de la caméra, mes mains parcours son corps, mes lèvres l’effleurent partout, ma langue lèche chaque partie d’elle qui se trouve à ma porter. Ma belle, excitée par le point rouge de l’appareil qui clignote et la soirée qui s’annonce, ne se laisse pas faire longtemps et reprend nos ébats en main. Elle frotte tout son corps sur le mien dans un « body body » torride. Elle me gratifie d’une fellation magnifique comme elle sait si bien le faire. Je suis déjà au bord de la jouissance. Elle le sait, le sent et en joue. Elle sait faire redescendre la pression pour que notre plaisir dure et se décuple.

La suite sera une succession de chevauchements réciproques, de jeux de langues, la recherche de se faire jouir l’un l’autre le plus possible pour finalement s’écrouler dans ce lit anonyme et s’endormir en rêvant de la soirée qui s’annonce…

Nous nous réveillons quelques heures après. C’est le moment de se faire une beauté. Nous prenons la température du forum qui est en effervescence. Nous passons sous la douche, encore quelques photos ! Et puis nous nous habillons. Nos costumes sont très voyants. Nous décidons de nous déguiser sur place (il parait qu’il y a un endroit pour se changer, même si ce n’est pas très clair dans ce qui est décrit sur le forum) et nous nous parons de nos tenues de club habituelles. Le téléphone sonne : ce sont les complices avec qui nous devons nous rendre au club. Nous sommes prêts tous les quatre et nous donnons rendez-vous dans dix minutes dans le hall.

Le sac de voyage est plein de nos déguisements et des chaussures de Marie. Nous descendons. Le hall est vide. Nous nous asseyons et guettons les portes de l’ascenseur. Ma chérie surenchérie concernant l’identité de notre « rendez-vous ». Finalement, la porte de l’ascenseur s’ouvre et découvre le couple à côté de qui nous avions déjeuné ! Sourire de ces dames, elles tombent d’accord toutes les deux nous expliquant qu’elles savaient que nous avions rendez-vous tous les quatre ce soir. Nous nous amusons de la situation, nous cherchons des indices pour reconnaitre les couples libertins dans la rue ou au restaurant. Les cinq cent mètres qui nous séparent du club sont avalés en quelques secondes.

A l’entrée, nous nous séparons car nous devons nous changer. De leur côté, leur « déguisement » étant assez passe partout, ils n’ont pas besoin de se changer et se dirigent vers le bar rejoindre des amis. Une fois parés de nos « plus beaux atours », nous rejoignons le groupe. L’accueil est chaleureux et plein de bonne humeur. La soirée s’annonce sous les meilleurs auspices. Le buffet est pantagruélique. Barbara, la barmaid, prend notre carton et nous commandons l’apéritif. Nous allons nous asseoir plus loin sur des banquettes, chacun complimente nos perruques qui font sensation !

Très vite un couple s’assied près de nous. Ils sont charmants et engagent la conversation. Nous trinquons avec eux et faisons connaissance. Il s’agit de A et J. C’est leur première Duck, ils ne connaissent pas grand monde. Ils sortent peu en club et font plutôt des soirées privées. Nous dînons à leur côté tout en discutant. Au fil de la conversation, nous nous rendons compte que nous n’avons aucune affinité en commun. Ils cherchent des couples dont la femme est obligatoirement bi et si possible l’homme aussi. Ils ne coquinent pas en club car ils ne trouvent pas ces lieux hygiéniques. Et au final, lorsqu’ils nous donnent leur pseudo sur Idflibertine, ma chérie s’exclame qu’elle a bien vu l’annonce, mais comme nous faisions partie des critères d’exclusion de leur recherche, elle n’avait pas pris contact.

La soirée avance et nous restons tout de même en l’agréable compagnie de A et J. Nous nous asseyons après dîner dans un petit coin plus intime du club pour continuer à discuter. Ils libertinent depuis de nombreuses années. Ils nous racontent leur évolution, les lieux qu’ils connaissent, des anecdotes. Le temps passe agréablement. Un homme vient nous rejoindre. Il s’appelle S et demande à ma chérie s’il peut s’installer à côté d’elle. Je me suis absenté quelques minutes. Elle lui répond qu’elle n’y voit aucune objection mais qu’il faut qu’il laisse suffisamment d’espace entre lui et elle pour que je puisse reprendre ma place à mon retour. Légèrement refroidit, il accepte néanmoins et se tourne vers A pour lui demander si sa présence ne la gène pas. Elle répond que non. La discussion reprend à cinq cette fois ci. Très vite, A indique qu’ils recherchent des hommes seuls mais uniquement bi. S indique qu’il est hétéro. Tout cela a l’air d’une fin de non recevoir.

Nous remarquons la technique de A pour connaitre les règles et attentes des personnes avec qui elle discute. Nous remarquons aussi la façon de faire de S, il vient régulièrement se mêler à notre conversation et sentir la « température », mais repart faire un tour, pour ne pas rater d’occasion !

Il nous semble entendu que nous ne sommes pas faits pour jouer avec A et J. A s’éloigne de nous régulièrement pour danser, discuter avec des connaissances qu’elle a du Quai 17 ou flirter légèrement avec S. Pendant ce temps J ne quitte pas ma chérie. Marie, entre nous deux se fait peu à peu caresser les jambes, le dos …. Les retours de A sont fugitifs, nous sommes un peu perdus. J’en conclu que Marie plaît à J et qu’ils seraient d’accord pour que l’on fasse un trio. Marie est plus réticente à ce schéma. Ca ne lui plaît pas trop « d’enlever » J à A pour une partie de jambes en l’air. Nous convenons de laisser les choses se faire et nous verrons où cela nous conduira.

Au cours de la soirée, A et J nous demandent si nous souhaitons danser. Nous acceptons avec plaisir. Nous nous retrouvons tous les quatre sur la piste de danse. En dansant, ils se rapprochent de nous et nous nous effleurons régulièrement jusqu'à être en contact quasi permanent. Je passe alors un bras dans le dos de A pour la caresser doucement. J fait de même avec ma chérie et nous nous rapprochons encore pour finir enlacés tous les quatre. Nous dansons ensembles. Nos mains, nos pas se mélangent dans un rythme qui devient le nôtre et plus tellement celui de la musique. C’est un contact très agréable.

Les caresses s’enhardissent assez rapidement et finalement J s’empare de ma chérie et je prends A dans mes bras, un peu frustrée que ce contact à quatre s’arrête déjà mais excitée par la nouvelle situation. Toujours tout près, cette fois je regarde J danser avec Marie. Ses mains caressent sa nuque, son dos, ses fesses, ses seins. Elle fait de même. Ils s’échangent des baisers dans le cou. Leurs mains s’égarent sur leurs sexes. Je ne suis pas en reste avec A. Je la câline également en dansant. Mes caresses sont tout d’abord timides, A ayant tendance à plaisanter sur sa bisexualité en m’expliquant qu’elle aimerait être à la place de J, je me demande un peu ce qu’elle fait dans mes bras. Elle finit par reprendre une posture sensuelle et mes caresses s’enhardissent. A s’y abandonne de plus en plus. Je sens que ma chérie accepte et qu’elle est excitée par le fait que j’ai une autre femme entre mes bras. Alors je me mets à jouer plus activement, passant ma main entre les jambes de A tout en dansant. Je la sens réactive. Peu à peu nous reformons notre groupe à quatre avant d’arrêter finalement de danser.

Chacun retrouve sa chacune et ma chérie me demande une coupe. Nous informons nos complices que nous remontons chercher un verre pour nous rafraichir après cette danse torride… A reste sur la piste et J s’installe sur les banquettes pour la regarder. Débriefing rapide entre nous : mais que veulent-ils ? Ils nous plaisent et cette première approche est tout à fait à notre goût, juste de quoi attiser nos sens pour la suite. Mais quelle suite ? Ils cherchent des personnes bis et ne coquinent pas en club.

Nous redescendons et nous installons à côté de J qui regarde amoureusement sa femme sur la piste. A n’est plus seule. S la rejoint. Ils dansent tous les deux, aussi langoureusement que je le faisais avec elle il y a quelques minutes. Elle joue avec S avec aisance, sachant qu’il ne se passera rien, puisqu’il ne correspond pas à leur recherche. Tout en regardant ce manège excitant, J et moi-même commençons à caresser ma chérie. Elle se laisse aller sous nos mains et nos baisers. A regarde de loin. Un regard complice entre J et moi et nous décidons de faire jouir ma belle sur la banquette qui longe la piste. Nos caresses sont de plus en plus appuyées. Elle ouvre nos pantalons pour nous dorloter à son tour. L’assemblée nous regarde. Nous sommes très excités tous les trois. Dans une dernière étreinte à trois, Marie jouie.

Nous finirons cette merveilleuse soirée en compagnie de A, J et S en discussions animées. A et J nous donnent leur carte de visite et avant de nous séparer nous promettons de nous revoir rapidement. En marchant vers l’hôtel, nous sommes sur un petit nuage. Les souvenirs de ces câlineries échangées à trois, à quatre, nous hantent et nous excitent. Malgré la fatigue, nous faisons l’amour tendrement avant de nous endormir.

Nous nous réveillons après quelques heures de sommeil et descendons déjeuner au restaurant de l’hôtel. Une impression étrange d’irréalité nous habite encore. C’est étrange de se retrouver au milieu de ces gens anodins après la soirée que nous avons passée. Retour dans la chambre, nous faisons les bagages. On paye l’hôtel et retrouvons notre voiture pour rentrer à la maison. Le week-end s’achève. Nous sommes déjà nostalgiques et évoquons une prochaine soirée qui semble encore trop loin…