Marilo: Expériences Libertines

L’Acanthus annonçait encore une soirée spéciale : Jeux Olympiques érotiques… Notre première expérience en soirée mixte s’étant bien déroulée, nous décidons de nous embarquer pour un week-end complet dans notre palais des plaisirs. Comme je dispose de tous mes vendredis après-midi de congés, Marie décide de demander son après-midi à sa patronne pour pouvoir faire une sieste coquine qui nous mettrait définitivement en forme pour la soirée. Tout est organisé, nous sommes parés. Nous ne prévoyons pas de déguisements et ne pensons pas participer aux activités prévues par le club, car bien souvent celles-ci sont un peu trop chaudes pour nous.

Le vendredi après-midi est très chaud, comme prévu. Nous nous réveillons de la sieste, buvons un café, filons sous la douche, effectuons un dernier entretien pour que tout soit parfait et enfilons nos tenues de sortie. Un petit apéritif avant de prendre la route. Voilà, c’est reparti pour une soirée coquine.

Nous arrivons assez tôt comme d’habitude. Un petit bonjour à tout le monde. Ca y est Marc se rappelle de nos prénoms !!! Il faut dire que nous l’avions menacé à notre dernière visite… Nous posons nos affaires dans notre casier, Marie change de chaussures pour se chausser d’une nouvelle paire avec des talons de plus de dix centimètres de haut. Nous passons à notre deuxième apéritif. Pour moi, encore coca-cola light, conduite oblige !! Nous descendons tranquillement manger. On s’installe côte-à-côte face à l’immensité de la salle de restaurant. Peut-être qu’un couple aura envie de venir dîner avec nous.

Tout se passe pour le mieux jusqu’au moment où j’entends une femme s’adresser à Marie en lui disant bonsoir d’une façon étrange. Je vois Marie blêmir. Je regarde le couple, mais ne les connaît pas et ne comprend pas la réaction de ma chérie. Le couple s’installe une table plus loin presque face à nous.  J’interroge Marie du regard et elle me répond dans un souffle : « c’est ma patronne… ». Je tente de la rassurer en lui disant que ce n’est pas grave. Au contraire, cela montre que toutes les deux, elles ont les mêmes affinités… Mais rien n’y fait, elle se demande ce qui va arriver le lundi matin. Ce qu’il faudra se dire, comment réagir. Marie est catastrophée de ce coup du sort.

Le froid est jeté, la soirée s’annonce étrange. Ils quittent le restaurant avant nous et Marie s’interroge de plus belle sur ce qu’il convient de faire lorsque nous allons les croiser de nouveau dans la salle ou pire dans les coins câlins ! L’Acanthus est certes un grand club mais il est inévitable de tomber sur eux nez-à-nez de nouveau. Nous décidons de continuer notre soirée sans prendre contact, en faisant comme s’ils n’existaient pas. Nous pensons que c’est l’attitude la plus logique pour que le lundi ma chérie puisse dire bonjour à sa patronne en faisant comme si elles ne s’étaient pas vues depuis le vendredi, pour que la vie continue comme avant.

Rassurés par cette décision, nous rejoignons le bar. Nous prenons nos cafés et inévitablement passons à quelques centimètres d’eux en cherchant une table libre. Après quelques secondes de malaise, c’est finalement son mari qui nous invite à nous installer près d’eux. Tant pis pour nos résolutions rassurantes de jouer l’ignorance. On se présente et on parle de l’Acanthus. Ils ne viennent ici que très rarement (ouf). On parle un peu boulot et on rigole sur le vendredi après midi pris par ma chérie. Finalement, le fait d’avoir discuté un peu fait que Marie se sent mieux, sa patronne aussi et l’initiative d’avoir engagé la discussion était une bonne idée. Nous décidons d’aller danser, il ne s’agit tout de même pas de passer la soirée ensembles ! Ils profitent de ce moment pour s’éclipser aussitôt de leur côté avec un monsieur qu’ils viennent d’aborder. Nous dansons un peu et nous promenons dans le club sans pour autant pouvoir se câliner. Nos habitudes sont mises à mal car nous ne voulons pas nous retrouver face à eux en situation délicate.  Ils ne reviennent vers nous qu’un peu plus tard dans la salle de Discothèque pour nous saluer avant de partir.

La soirée est à peine avancée, le reste de la nuit est à nous !!! Mais ma chérie est contrariée, elle ne tiens pas en place. Le fait d’avoir parlé à sa chef l’a rassurée mais pas suffisamment pour qu’elle digère cette histoire dans l’instant. Alors finalement, nous ne coquinons pas sur place et décidons de rentrer.

Le samedi, ma chérie est encore tendue. Je n’arrive pas vraiment à savoir ce qui cloche. Nous sommes prêts à annuler notre sortie du samedi. Dans l’après-midi, nous recevons un sms de Pat qui nous demande de le rappeler car il a besoin d’aide pour les animations du soir. Interloqués nous le rappelons, il nous explique qu’il n’y a qu’une personne pour animer chaque atelier et qu’il a pensé à nous pour aider. L’idée nous séduit et nous voilà repartis, sur les chapeaux de roue car il nous faut  être présents avant l’ouverture.

Après avoir été accueillis par le staff, nous prenons un apéritif, puis passons à table avec tous les employés. On nous donne un short et un t-shirt pour animer la soirée. Nous sommes très amusés de penser qu’à peine débutant le libertinage, nous faisons partie du staff d’une boîte échangiste. Cette idée nous excite beaucoup, mais heureusement que nous n’avons pas fait ça la veille ! Une fois le repas terminé, nous nous apercevons que les premiers clients sont déjà là. Pat nous présente les activités que nous n’avions même pas vues la veille. Ce sont vraiment des activités sportives : cordes à sauter, tir au panier, abdominaux, houlahop… Nous sommes un peu déçus, nous aurions aimé quelque chose de plus coquin. Nous devons animer les activités pour que les gens en face le maximum et compter les points car le couple gagnant aura un cadeau. Les stands sont ouverts de 22 h à minuit.

Le début de soirée passe très vite entre les différentes animations. Nous rencontrons beaucoup de monde, nous rigolons beaucoup aussi. Toutes ces femmes en tenues ultra sexy et talons aiguilles qui s’essaient à la corde à sauter !!! Une fois les stands fermés, nous remontons nous mélanger aux autres couples. Nous nous changeons au vestiaire pour revêtir nos tenues de club. Marie met ses nouvelles chaussures avec des talons dorés très hauts. Elle est pendue à mon bras parce que, pour l’instant, il lui est quasiment impossible de marcher avec des talons de plus de dix centimètres.

Très vite, la musique baisse, c’est le moment de remettre les prix aux couples gagnants. Pat demande bien évidemment à Marie de remettre le prix au monsieur,  tandis que c’est Jbibi qui remet celui de la dame. En amenant le t-shirt, elle manque de tomber. Quelle sortie !!!

Nous voilà redevenu de simples clients comme tous les autres. L’attente du Lundi embarrasse encore Marie alors nous ne trainons pas.

Le lundi matin c’est le stress encore pour elle.  Celui-ci retombe dès le premier contact avec sa patronne qui ne fait aucune allusion et démarre la journée comme un lundi matin quelconque. Les vies réelles et libertines sont bien séparées et la discrétion totale est de mise, comme c’est la règle. C’est juste un peu plus difficile pour elle de demander son vendredi  après-midi sans faire sourire …